Ce que tout fidèle doit savoir sur le mariage religieux
« Mon peuple périt faute de connaissance »
Conscient de la vérité et de l’actualité de cette Parole de Dieu en Osée 4, 6, le Père Jacques Mahougnon AGOSSOU, canoniste et curé de la paroisse Saint Jean Bosco de Tanmey Setto, a voulu instruire ses fidèles sur les aspects juridiques du mariage. C’était dans la soirée du jeudi 29 février 2024. L’objectif du canoniste était de mettre en évidence les secrets d'une union matrimoniale saine et prospère.
Le Chancelier du diocèse de Porto-Novo et expert en droit canonique a exposé sans langue de bois, tout au long de son développement, les implications juridiques qui fondent la célébration du mariage canonique. D'entrée, il a souligné que « ce ne sont pas les copains et copines qui vont au mariage. Ce sont les fiancés qui choisissent de se marier ou d’échanger entre eux le consentement qui fait le mariage ». Il a alors souhaité le retour et la revalorisation de la célébration des fiançailles entre les jeunes qui désirent contracter le mariage.
En langage juridique, le mariage peut être défini comme l’alliance par laquelle un homme et une femme constituent une communauté de toute la vie, ordonnée par son caractère naturel, au bien des conjoints ainsi qu’à la génération et à l’éducation des enfants. En expliquant ce canon 1055 du code de droit canonique en vigueur, le canoniste a relevé et expliqué les deux propriétés essentielles du mariage que sont: l'unité et l'indissolubilité. Il a aussi montré que ce n’est pas la génération qui est le premier bien ou but du mariage : c’est le bien que les époux se veulent et se donnent. Ce disant, il a insisté sur la valeur que garde un mariage sans enfants. Cela est bien consolant et purifie la mentalité ou les idées préconçues sur les couples sans enfants.
Dans sa belle stratégie de déconstruction des perceptions erronées qui entourent le mariage et qui peuvent nuire au désir de mariage entre un homme et une femme, le communicateur a affirmé que « la différence de religion n'est pas un frein à une union sacrée en Église catholique puisque l’empêchement de disparité de culte peut être levé par l’octroi d’une dispense ». Par conséquent, deux jeunes âmes (homme et femme) portées par l’amour et le désir de se marier, bien qu'étant de confessions religieuses différentes, peuvent se marier selon les dispositions du droit canonique.
Le cœur de cette traditionnelle communication de fin de mois a été l’explication apportée sur chacun des douze (12) empêchements qui diriment ou annulent le mariage à savoir : l’âge ; l'impuissance copulative ; l'existence d'un lien antérieur ; la disparité de culte ; l'ordre sacré ; le vœu perpétuel de chasteté dans un Institut religieux ; le rapt ou la détention forcée ; le crime de conjugicide ; la consanguinité ; l’affinité ou la parenté par alliance ; l’honnêteté publique.
Le conférencier n'a pas manqué d'évoquer les étapes précédant ou préparant au mariage : l’éducation reçue déjà en famille ; l’existence d’un amour vrai entre les fiancés ; la catéchèse et la prédication. « Toute alliance matrimoniale nécessite une préparation immédiate et une préparation prochaine » a rappelé le communicateur. Celui-ci a aussi insisté sur la prescription canonique selon laquelle la constitution du dossier de mariage qui matérialise la volonté des futurs époux d'aller au mariage doit être faite sur la paroisse (celle du lieu du domicile ou du quasi domicile) des deux futurs époux ou sur celle de l’un d’entre eux. Mais les futurs sont libres d’aller célébrer leur mariage sur une autre paroisse de leur choix, même hors de leur diocèse. Ainsi se lève une grande et forte zone d’ombre dans l’esprit des fidèles.
Somme toute, les fidèles de la paroisse Saint Jean Bosco de Tanmey Setto et d’ailleurs ont eu droit à une communication très instructive et très constructive sur le mariage. Le plateau de questions qui s’est installé après l’enseignement donné de main de maître en est la preuve.
C'est sans aucun doute en berger averti et soucieux de ne pas voir ses brebis périr faute de connaissance que le Père Jacques Mahougnon AGOSSOU s'est pleinement investi pour que cet enseignement tienne toutes ses promesses. Le rendez-vous est donné après pâques pour poursuivre et achevé ce qu'il a commencé.
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CCOM/TANMEY-SETTO
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