𝐋𝐚 𝐦𝐞𝐬𝐬𝐞 𝐜𝐨𝐮̂𝐭𝐞-𝐭-𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐦𝐨𝐢𝐧𝐬 𝐜𝐡𝐞̀𝐫𝐞 𝐚𝐮 𝐦𝐨𝐢𝐬 𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐯𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞 ?

Par offrande (stips, en latin) de messe, nous entendons ce que le code de 1917 appelait aumône ou honoraire (stipendium) de messe. Il s'agit de l'argent que le fidèle donne ou le don qu’il fait pour la célébration de la messe à ses intentions, pour les vivants ou pour les défunts. En référence à une tradition ancienne de lÉglise et à l'enseignement du magistère ecclésial, le canon 945 § 1 du code actuel confirme expressément la légitimité de cette offrande pour l'application de la messe célébrée ou concélébrée. Par ce geste, le fidèle ne paie ni n'achète la messe demandée. De même, en acceptant cette offrande, le prêtre ne reçoit nullement une récompense, une rétribution ou ne se fait pas payer le service qu'il rend. Par le don de l'offrande de messe, le fidèle s'associe, s'unit plus intimement au Christ qui s'offre comme victime. En retour il reçoit des fruits spirituels plus abondants. Cette offrande nest pas bien évidemment pas obligatoire et peut être de quelques francs symboliques en fonction de chaque situation.
Les offrandes de messe ont une double finalité décrite par le canon 946 à savoir : contribuer au bien de lÉglise et participer à son souci pour le soutien de ses ministres et de ses uvres. Pour la valeur religieuse, spirituelle et théologique, le législateur recommande vivement aux prêtres, « même s'ils n'ont pas reçu d'offrande, de célébrer la messe aux intentions des fidèles, surtout de ceux qui sont dans le besoin » (c. 945 § 2). C'est cela qui explique l'obligation pour les curés, les évêques de célébrer la messe pro populo (les dimanches et aux fêtes de précepte) ; pour cette messe aux intentions du peuple, aucune offrande ne devrait être perçue.
Selon le canon 952 « Il revient au concile provincial ou à l'assemblée des Évêques de la province de fixer par décret pour toute la province le montant de l'offrande à donner pour la célébration et l'application de la Messe, et le prêtre n'est pas autorisé à demander une somme plus élevée ; il lui est cependant permis de recevoir pour l'application d'une Messe une offrande plus élevée que celle qui a été fixée si elle lui est offerte spontanément, et même une offrande moins élevée ».
𝑳𝒂 𝒄𝒐𝒏𝒇𝒆́𝒓𝒆𝒏𝒄𝒆 𝒅𝒆𝒔 𝑬́𝒗𝒆̂𝒒𝒖𝒆𝒔 𝒅𝒖 𝑩𝒆́𝒏𝒊𝒏 𝒂 𝒉𝒂𝒓𝒎𝒐𝒏𝒊𝒔𝒆́ 𝒆𝒕 𝒇𝒊𝒙𝒆́ 𝒂̀ 2000 𝒇 𝑪𝑭𝑨 𝒍'𝒐𝒇𝒇𝒓𝒂𝒏𝒅𝒆 𝒅𝒆 𝒎𝒆𝒔𝒔𝒆 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒍’𝑬́𝒈𝒍𝒊𝒔𝒆 𝒅𝒖 𝑩𝒆́𝒏𝒊𝒏. 𝑪𝒆 𝒕𝒂𝒖𝒙 𝒗𝒂𝒖𝒕 𝒔𝒖𝒓 𝒕𝒐𝒖𝒕𝒆𝒔 𝒍𝒆𝒔 𝒑𝒂𝒓𝒐𝒊𝒔𝒔𝒆𝒔 𝒆𝒕 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒖𝒏𝒂𝒖𝒕𝒆́𝒔 𝒄𝒉𝒓𝒆́𝒕𝒊𝒆𝒏𝒏𝒆𝒔 𝒄𝒂𝒕𝒉𝒐𝒍𝒊𝒒𝒖𝒆 𝒅𝒖 𝑩𝒆́𝒏𝒊𝒏 𝒆𝒕 𝒕𝒐𝒖𝒔 𝒍𝒆𝒔 𝒇𝒊𝒅𝒆̀𝒍𝒆𝒔, (𝒑𝒂𝒔𝒕𝒆𝒖𝒓𝒔, 𝒓𝒆𝒍𝒊𝒈𝒊𝒆𝒖𝒙 𝒍𝒂𝒊̈𝒄𝒔) 𝒅𝒆𝒗𝒓𝒂𝒊𝒆𝒏𝒕 𝒔𝒆𝒏 𝒕𝒆𝒏𝒊𝒓 𝒂̀ 𝒄𝒆𝒍𝒂.

Mais alors, nous nous demandons pourquoi, certains pasteurs d'âmes fixent à 500 f CFA l'offrande de messe le mois de novembre - et à certaines messes collectives même pour des personnes ayant les moyens - avec limitation ou non du nombre de noms de défunts à inscrire ? Est-ce par souci du salut des âmes ou pour autres raisons ? Pourquoi en dehors du mois de novembre, certains fidèles se livrent à un marchandage de mauvais goût de l'offrande de messe ? 𝙇𝙖 𝙢𝙚𝙨𝙨𝙚 𝙘𝙤𝙪𝙩𝙚𝙧𝙖𝙞𝙩-𝙚𝙡𝙡𝙚 𝙢𝙤𝙞𝙣𝙨 𝙘𝙝𝙚̀𝙧𝙚 𝙖̀ 𝙘𝙚𝙧𝙩𝙖𝙞𝙣𝙚𝙨 𝙥𝙚́𝙧𝙞𝙤𝙙𝙚𝙨 𝙙𝙚 𝙡𝙖𝙣𝙣𝙚́𝙚 𝙡𝙞𝙩𝙪𝙧𝙜𝙞𝙦𝙪𝙚 ? 𝘼𝙗𝙨𝙤𝙡𝙪𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙣𝙤𝙣 ! Le fidèle du Christ devrait savoir que la messe na pas de prix et elle ne s'achète pas et nul d'ailleurs ne peut payer le prix du salut que le Christ nous accorde.
A ce sujet, une éducation et une formation des fidèles sont nécessaires et s'imposent même tant pour les fidèles laïcs que pour les pasteurs d'âmes ! Autrement, les choses ou actes sacrés seront vidés de leur essence et valeur spirituelle pour virer dans la simonie et dans le trafic des offrandes de messe. Que les pasteurs se souviennent : même sils n'ont pas reçu d'offrande, ils peuvent célébrer la messe aux intentions des fidèles, surtout de ceux qui sont dans le besoin (Cf. c. 945 § 2).

 𝗣𝗲̀𝗿𝗲 𝗝𝗮𝗰𝗾𝘂𝗲𝘀 𝗠𝗮𝗵𝗼𝘂𝗴𝗻𝗼𝗻 𝗔𝗚𝗢𝗦𝗦𝗢𝗨
𝘊𝘢𝘯𝘰𝘯𝘪𝘴𝘵𝘦
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